Gran Turismo 5 Prologue - Bienvenues sur Ps3 Mania

La sortie de Gran Turismo 5 Prologue en dehors de nos frontières n'est pas passée inaperçue. Disponible en version boîte au Japon, le titre l'est également en téléchargement sur le Playstation Store nippon, afin que les plus impatients puissent découvrir les premières ébauches de ce que sera Gran Turismo 5 sur PS3. Une version très light qui voyage on ne peut plus léger avec dans ses bagages une trentaine de modèles et cinq petits circuits. Nous nous sommes donc essayés à ce prototype à la plastique quasi parfaite.

Gran Turismo 5 Prologue

Les plus acharnés auront donc dépensé la bagatelle d'une trentaine d'euros pour avoir le privilège de découvrir une seconde ébauche de Gran Turismo 5 sur PS3. La première remonte en effet à Gran Turismo HD concrétisé par une courte démo qui pointa le bout de ses roues en début d'année. Cette fois, la seconde est enclenchée et c'est bien une petite partie du contenu du futur blockbuster PS3 qui nous est dévoilée. Tout juste ce qu'il faut penseront certains, bien trop peu au vu du prix de la bête diront d'autres. Ce qui nous amène d'ailleurs à spéculer dès maintenant sur la véritable contenance de la version définitive qui devrait elle aussi se gaver de mises à jour payantes pour cumuler un maximum de véhicules et de circuits. Si cela se confirme, espérons simplement que la manoeuvre se fasse dans des proportions raisonnables et que les futurs joueurs de Gran Turismo n'auront pas à casser leur tirelire pour jouir d'un contenu le plus complet possible. Des questions qui restent pour l'instant sans réponses, en attendant que Sony et Polyphony se mettent d'accord.

L'une des grandes nouveautés de GT 5 : chaque modèle propose une vue cockpit. Enfin !

Pour l'heure, concentrons-nous sur le peu dont nous disposons : 22 constructeurs, 37 voitures, 5 circuits (le Superspeedway de Daytona, le Fuji Speedway, Eiger Nordwand, Suzuka et Londres pour un total de 10 tracés en comptant les reverses et déclinaisons) et 49 courses (24 classiques, 15 de constructeurs et 10 d'arcade). Parmi les modèles les plus récents, notons l'agréable présence des versions 2007 des Audi R8 et TT Coupe Quattro, des BMW 135i Coupe et M3 Coupe, de la Mustang V8 GT Coupe, de la Mitsubishi Lancer Evolution 10 ou encore des Nissan Skyline Coupe et R35 GT-R. Côté français, la seule marque au rendez-vous s'appelle Renault et ne propose qu'une Clio v6 de 2000. Un modèle qui devra patienter en attendant quelques succès de votre part avant d'entrer dans vos moyens puisqu'à la base, le joueur dispose de 3,5 millions de crédits et d'un choix limité à six véhicules dans ces prix : l'Alfa Roméo 147 de 2006, la Daihatsu Copen de 2002, l'Honda Integra Type R de 2004, la Suzuki Cappuccino de 1995, la Suzuki Swift de 2007 et la Volkswagen Golf Gti de 2007. Précisons parallèlement qu'en l'état actuel, le titre ne propose aucune customisation motorisée par l'intermédiaire de l'achat de pièces ou kits à monter. Il faut donc se contenter de tous ces modèles de série, sans pouvoir les booster. Frustrant.

Quelques véhicules très récents sont de la partie comme la Subaru Impreza WRX STi de 2007.

Autant de belles carrosseries qui profitent d'un travail époustouflant de précision, leur permettant de ressembler plus que jamais aux véritables bolides licenciés. Un souci du détail bonifié par la présence d'une toute nouvelle vue intérieure (à noter également l'arrivée d'une caméra sur le capot), longtemps promise depuis les débuts de la série en 1998. Celle-ci, au niveau d'un PGR 4 bénéficie d'une modélisation très réaliste des gants du pilote pour gagner en crédibilité et de l'avancement de sa position pour nous faire profiter de la réalisation globale du jeu, d'une rare beauté. En chipotant, on arrivera forcément à déceler des bribes d'aliasing sur les contours des véhicules dans les menus ou à l'extrémité du champ de vision du pilote. Mais évidemment, rien de comparable avec le même défaut qui a régulièrement porté préjudice aux précédents opus sur PS2. L'animation a elle aussi de quoi réjouir les plus critiques, en dépit d'une absence totale de modélisation des dégâts ou des collisions toujours mal rendues à coups de rebonds sur les rails de sécurité. D'un point de vue sonore en revanche, pas de nette évolution. Difficile de faire mieux que les sonorités des moteurs déjà connues dans Gran Turismo. Cependant, les crissements de pneus, identiques aux précédentes moutures peinent encore une fois à convaincre.

Difficile de résister à un tel panorama...

Le gameplay ne promet de son côté pas de grands chamboulements mais plus de petits ajustements qui tiendront coûte que coûte à conserver les bases du pilotage "simulation mais pas complètement" de la série Gran Turismo. Parmi les bonnes surprises, l'IA se veut plus humaine et décidera régulièrement de lâcher un peu de leste sur la trajectoire idéale pour ne pas reproduire l'effet de petit train si dérangeant. Quant aux petits malins qui couperont sans commune mesure dans des virages serrés ou qui s'appuieront sur une voiture en plein freinage pour retarder au maximum la perte de vitesse, il leur en coûtera cinq secondes de pénalité durant lesquelles la vitesse sera bloquée à 50 km/h et la voiture transformée en ghost. Pour terminer, notons qu'une mise à jour récente a introduit le mode Online et la possibilité de se mesurer à toute une communauté majoritairement composée de joueurs nippons. De quoi bien s'entraîner après avoir très rapidement fait le tour du contenu solo qui avouons-le, tourne vite à la déception en termes de durée de vie et ce malgré la présence d'options intéressantes comme les news Online ou le GT-TV. Un premier contact à la fois bluffant visuellement, décevant en termes de contenu et classique mais grisant au niveau d'un gameplay qui devra cependant prendre plus de risques à la sortie de la version définitive.